Killer

Le jeu dont vous êtes... la victime !

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Compte-rendu

Le manoir au trésor

François, rôliste confirmé, a dégoté le lieu idéal pour son killer killer Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste pour les joueurs à s’entre-tuer « pour de faux » avec des armes fac­tices, géné­ra­lement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui est déclaré gagnant. .

Salut l’auteur !

Je viens d’éplucher ton site, très intéressant !

Mais je suis un peu perdu. En effet, je veux organiser un killer killer Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste pour les joueurs à s’entre-tuer « pour de faux » avec des armes fac­tices, géné­ra­lement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui est déclaré gagnant. pour le week end dans 2 semaines avec mes potes de jeux de rôle, dans une sorte de manoir (2 salons, 5 caves à vin, un grenier géant, etc...), le thème années 20 me semble de mise. Cependant, un simple cercle de la mort me semble trop simple :

- Nous ne serons pas très nombreux. 9 maxi. Cependant il n’y en a que pour une soirée/nuit.

- Mes potes et moi sommes habitués aux jeux de rôles, et faire trop simple manquerait de saveur. Surtout que je veux faire un grandeur-nature grandeur-nature Jeu de rôle où les joueurs sont sur leurs deux jambes, par oppo­sition au jeu « sur table » dans lequel les joueurs sont assis et se contentent de jouer leur rôle ver­ba­lement. à la base. Appeler mes amis par leurs prénoms manquerait de charme, de même que les identifier immédiatement serait trop facile. J’aimerai des identités différentes, pour avoir à trouver sa cible avant de le tuer.

J’avais pensé à un scénario scénario Dans un jeu de rôle, his­toire mise au point par le maître de jeu et les autres orga­ni­sa­teurs éven­tuels, et dans laquelle les per­son­nages des joueurs seront insérés. En jouant, ils vont infléchir le dérou­lement de l’histoire. trouvé dans « Oblivion » (lui même inspiré d’un Agatha Christie je crois) sur PC : un riche propriétaire est sur le point de mourir. Face à la mort, il regrette bien des choix et tente sa voie vers l’altruisme. Il cache donc les 3/4 de ses économies dans la maison et invite des connaissances de tous horizons pour participer à une chasse au trésor. La règle est simple : tous les participants ont une nuit pour trouver le trésor caché. Lorsque le dernier entre, la porte d’entrée est verrouillée, et un homme ne viendra ouvrir qu’au matin. Lorsque le dernier participant arrive sur les lieux, un majordome (ou son avocat ?) ouvre une lettre du propriétaire et explique ce qu’il en est à tous les participants.

Le but est donc pour chacun de trouver le trésor ET aussi, à titre personnel, se débarrasser de quelqu’un (par exemple le Riche apprend que son maître chanteur et dans le manoir, mais qui ? Le détective privé sait qu’un meurtrier est caché ici : le propriétaire l’en a informé en lui envoyant son invitation. etc...). Mais le pot au rose est que de nombreuses pistes peuvent amener au trésor... QUI N’EXISTE PAS ! Cette histoire est en fait un manière de se débarrasser de toutes les personnes qui ont fait du tort au propriétaire. Le majordome (moi) ayant donc la responsabilité de tuer les survivants s’il en reste.

Le but de cette « murder-party murder-party Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste à se réunir dans un lieu clos pour une soirée. Au bout d’un certain temps, quelqu’un « meurt » assassiné. Les invités décident alors de chercher eux-​​mêmes l’assassin en attendant l’arrivée de la police.

À partir de ce principe académique, de nombreuses variantes ont vu le jour.
 » est en fait de créer les meurtres, et que moi, organisateur, puisse jouer au moins un peu aussi. Chaque joueur arrive avec ses bagages, incluant des armes, ou en improvisent avec ce que l’on trouvera dans la maison.

Mon problème est de trouver et d’organiser ces différents rôles. Aussi ce mail a finalement pour but de demander si tu aurais des idées/scénarios/liens sur le web pour m’aider ?

Merci d’avance.

Je te préviens, c’est un peu confus, ma réponse, j’en ai peur, parce que ce soir je suis HS.

Bon, là, je trouve que tu pousses un peu en te disant « perdu ». Tu as fait les trois-quarts du boulot ! Tu as déjà une idée d’intrigue qui tient la route, quelques suggestions de personnages, des pistes pour créer des liens entre eux...

Il ne te reste qu’à plancher un peu. C’est pas simple à écrire seul ce genre de scénar. N’as-tu pas des potes qui ne pourront pas venir à ce week-end et qui pourraient brainstormer avec toi sur le scénario scénario Dans un jeu de rôle, his­toire mise au point par le maître de jeu et les autres orga­ni­sa­teurs éven­tuels, et dans laquelle les per­son­nages des joueurs seront insérés. En jouant, ils vont infléchir le dérou­lement de l’histoire.  ? Ça s’écrirait mieux. De toute façon, 9 personnes, tu peux les gérer seul mais je trouverais plus logique d’être à deux. Dans un jeux de rôle classique (où tu ne dois pas cavaler derrière tes joueurs), combien de joueurs es-tu capable de tenir en haleine autour de la table ? 5, 6 maxi, non ? Alors, 9 qui bougent, dur dur...

A ta place, je ne supprimerais pas le trésor. Au contraire, je ferais un bon gros trésor. D’abord parce que ça récompense celui qui le trouve, ensuite parce que ça donne une bonne raison de rompre une alliance et de flinguer le co-découvreur. Ça peut sembler horriblement classique, mais c’est ce qui marche encore le mieux (le McGuffin McGuffin Le McGuffin, c’est, dans une his­toire à sus­pense, la chose que tout le monde cherche. Peu importe ce que c’est !  !). Et puis on ne connaît pas forcément la nature du trésor. On l’a peut-être sous les yeux depuis le début, et c’est en accumulant les indices que l’on va découvrir pourquoi cette horrible petite toile est si précieuse (elle est peinte par-dessus un Degas).

Moi, quelque chose me tracasse, en tout cas. Tu dis que tes joueurs seront le jouet d’un type machiavélique qui décide avant de mourir de liquider tous les pourris qui lui ont fait du tort. En les faisant s’entretuer. Jusque-là, je te suis. Mais tu me dis que tes copains et toi êtes de vieux routards du jeux de rôle. Selon moi, tes amis vont très vite découvrir le pot-aux-roses et comprendre qu’on veut les pousser à s’entretuer. Ils vont donc se comporter en bonne équipe de jeux de rôle : ils vont s’allier contre le maître de jeu [1]. Et là tous tes plans vont s’effondrer.

Le principe du killer killer Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste pour les joueurs à s’entre-tuer « pour de faux » avec des armes fac­tices, géné­ra­lement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui est déclaré gagnant. , c’est la paranoïa. Si les joueurs font un pacte, il n’y a plus de killer killer Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste pour les joueurs à s’entre-tuer « pour de faux » avec des armes fac­tices, géné­ra­lement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui est déclaré gagnant. . Ça devient une murder-party murder-party Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste à se réunir dans un lieu clos pour une soirée. Au bout d’un certain temps, quelqu’un « meurt » assassiné. Les invités décident alors de chercher eux-​​mêmes l’assassin en attendant l’arrivée de la police.

À partir de ce principe académique, de nombreuses variantes ont vu le jour.
classique, où tout le monde coopère pour démasquer le méchant. Coopère plus ou moins, je te l’accorde, mais tout de même. Contrairement au killer killer Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste pour les joueurs à s’entre-tuer « pour de faux » avec des armes fac­tices, géné­ra­lement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui est déclaré gagnant. , la murder-party murder-party Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste à se réunir dans un lieu clos pour une soirée. Au bout d’un certain temps, quelqu’un « meurt » assassiné. Les invités décident alors de chercher eux-​​mêmes l’assassin en attendant l’arrivée de la police.

À partir de ce principe académique, de nombreuses variantes ont vu le jour.
classique mène à une fin toute christienne : on trouve le vilain pas beau et on donne des explications aux coincés du bulbe qui n’ont pas tout compris. Les maîtres du jeu s’arrangent pour que tout le monde ait le sentiment d’avoir apporté sa pierre à l’édifice. Et pour que personne ne se fasse descendre ! Car c’est la somme de toutes les connaissances qui fournit la solution. Si un joueur se fait mettre hors-jeu, c’est tout un pan du scénario scénario Dans un jeu de rôle, his­toire mise au point par le maître de jeu et les autres orga­ni­sa­teurs éven­tuels, et dans laquelle les per­son­nages des joueurs seront insérés. En jouant, ils vont infléchir le dérou­lement de l’histoire. qui tombe. Et puis il s’emmerde devant la téloche. Dans un killer killer Jeu de rôle grandeur-​​nature qui consiste pour les joueurs à s’entre-tuer « pour de faux » avec des armes fac­tices, géné­ra­lement jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un qui est déclaré gagnant. (sous sa forme classique) il n’y a qu’un seul vainqueur : le survivant. C’est de la compétition pure et dure. Il faut tuer avant d’être tué. La coopération ne peut être que temporaire. C’est peut-être ce mélange des genres qui fait que tu te sens perdu, finalement. Alors, c’est vrai, je parle peut-être d’un temps qui est révolu. Des assoces de jeux de rôle ont fait des expériences de toutes sortes, en termes de killers et de murders et ça n’est peut-être plus aussi tranché, mais je crois fermement qu’il faut éviter de s’éloigner trop des fondamentaux. Donc, mon conseil, c’est de décider une bonne fois pour toutes si tu veux amener tes joueurs à partager leurs connaissances pour évoluer vers un but commun (un trésor, ça se partage, un piège, il faut en sortir,...) ou si tu veux les amener à se tuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Dans un lieu fermé, sur une courte durée, je préfère la première solution.

Relis les Dix Petits Nègres ! (attention aux âmes sensibles, je délivre plus loin la clé du bouquin, si vous ne l’avez pas lu sautez ce paragraphe !) Le tueur est mêlé aux autres personnes, et il force le médecin à le déclarer mort pour pouvoir continuer à dessouder ses petits camarades sans se faire remarquer. Si je me rappelle bien, le premier qu’il flingue après ça, c’est le toubib, d’ailleurs, pour l’empêcher de parler. L’exécuteur (testamentaire, arf, puisqu’il s’agit de dernières volontés) se trouve parmi les joueurs, et il est seul à tuer. C’est un PNJ, ou ça n’en est pas un, au choix, mais il s’efforce de se retrouver seul avec ses victimes pour les liquider. Et les joueurs doivent piger que c’est lui. Mais certains décès seront causés par des pièges, et l’exécuteur s’arrangera pour avoir un alibi au moment où ça se déclenche, de façon à ne pas rendre sa culpabilité trop évidente.

En ce qui concerne la notion de piège, le coup classique, très hollywoodien, c’est la réunion de personnages que tout oppose, qui ne sont pas faits pour s’entendre mais qui doivent coopérer pour survivre : le vieux flic proche de la retraite et le jeune flic suicidaire, le baroudeur et la jeune femme BCBG, le flic noir et grossier de Detroit avec les flics blancs de LA, le détective et le malchanceux chronique, l’ogre grognon et l’âne bavard, l’aristocrate et l’ouvrier, etc... Ça donne du roleplay, c’est bon à prendre. C’est ce qui restera, le roleplay. C’est ça qui fait les souvenirs. Avec neuf joueurs expérimentés, il faut que tes rôles soient très écrits, riches, sans quoi tu risques d’ennuyer tes joueurs (s’ils n’ont rien à jouer) ou d’écourter ta soirée (s’ils comprennent trop vite). Et si c’est dans deux semaines, à mon avis, c’est un peu court.

Si tu es trop juste, tu peux toujours faire un cercle de la mort

Voilà, ma partie a eu lieu vendredi soir, en première soirée avant un Vampire.

Comme toujours je m’y suis pris à la dernière minute, et j’ai pas pu fignoler autant que j’aurai aimé. Je t’envoie les fiches de background background Le back­ground, c’est le résumé que chaque joueur reçoit du maître de jeu sur son per­sonnage. Bien sûr, le joueur peut s’inventer un passé, mais le MJ a tou­jours son mot à dire, afin d’assurer la cohé­rence de l’histoire. que j’ai développées. Le médecin est le premier que j’ai commencé, je pense que ça se sent, et au fur et à mesure du cercle, j’ai dû aller toujours plus vite. J’ai eu tout de même assez de mal pour partir de rien, aussi, si tu veux, tu peux proposer mes fiches à télécharger sur ton site, ça plaira peut-être à quelqu’un un jour !

Mes conclusions sont :

J’ai improvisé les indices au dernier moment, arrivé dans la GRANDE maison de mon pote. C’est un choix risqué, mais qui s’est avéré fonctionnel. Le trésor était une carte postale d’un dessin de Léonard de Vinci avec un post-it « esquisse originale », glissée dans un exemplaire du DaVinci code avec un post-it « Copie d’un traité de sciences de mécanique, de Léonard de Vinci ». L’ultime indice était un post-it faisant office de marque page à léonard de Vinci dans une encyclopédie cachée sous les coussins d’un canapé, à coté d’une bibliothèque.

Ensuite, chaque indice, faisant référence à un autre, menait de pièce en pièce, d’indice (post it caché avec une courte énigme sur la pièce suivante) en indice. Le problème est qu’ils ont été trouvés par différentes personnes, du coup le fil était insuivable ! (même si un joueur a retourné les coussins du fauteuil en face du canapé, juste par curiosité). la prochaine fois, je ferait des indices en série, mais aussi en parallèles, menant au même endroits, pour laisser plus de chances à ceux qui se sont fait couper l’herbe sous le pied.

Pour une première fois, ça s’est très bien passé. j’ai dû recadrer l’esprit « total roleplay » au début, particulièrement lorsqu’un joueur a sorti son background background Le back­ground, c’est le résumé que chaque joueur reçoit du maître de jeu sur son per­sonnage. Bien sûr, le joueur peut s’inventer un passé, mais le MJ a tou­jours son mot à dire, afin d’assurer la cohé­rence de l’histoire. devant tout le monde pour y vérifier un truc... Le premier mort fut tué par le médecin et son poison (je n’imaginais pas du tout qu’il serait premier), et lorsque la victime a bu sa boisson salée, j’ai été contraint de prendre les choses en main, de plaquer la victime sur son siège « Vous allez bien ? ? ? Vous êtes livide ! ! ! » et de le forcer à s’en vautrer « Ho mais ! ! ! Il convulse ! ! ! ... Il est mort ! ! ! ».

Anecdote bien marrante : les parents de celui qui nous a reçu on pour habitude de mettre des post-it un peu partout, même format, même couleur, même encre que moi... Les joueurs ont trouvés plein de « listes de courses » suspectes et placées dans des endroit particuliers (une bibliothèque d’ouvrages datant réellement de 1920...)

Pour finir j’ai craqué. Lorsqu’ils sont tombés par hasard sur le traité de mécanique de De Vinci, j’ai cru qu’ils n’allaient pas s’entretuer, alors j’ai « paniqué » et tué les 4 survivants d’un coup ! J’aurai dû accepter de me faire interroger, de les laisser aller plus loin avant d’intervenir (j’avais un mini-pistolet à eau dans le caleçon), j’ai cru qu’ils allaient se souder ensemble, alors que dans la pratique, ils m’ont tous avoué avoir soudain regardé les autres avec une certaine envie de tuer.

Euh, là, c’est peut-être moi qui t’ai mal conseillé.

Leurs conclusions à eux ont été très positives, j’ai eu 5 pour et un seul avis mitigé. Il s’est principalement plaint de n’avoir pas eu suffisamment à chercher sa victime, et que le jeu ait été si court (il est mort en 1 heure, sur une durée de 2-3h, foudroyé par du poison au goût fort salé).

Maintenant tu sais pourquoi le premier mort avait un cadeau, chez nous.

De mon coté, m’étant réservé un rôle qui laissait participer, je me suis aussi beaucoup amusé à jouer, les encadrer, et à leur mentir.

Une bonne petite introduction aux GN.

Merci, François !

P.-S.

Je mettrai les fiches en ligne un de ces quatre, si vous ne pouvez pas attendre/revenir, écrivez-moi.

Boooon, eh bien, hem, suite à la demande d’un lecteur, on dirait bien que j’ai égaré les fameuses fiches de François... Voilà voilà voilà.

Notes

[1] bon, d’accord : ils vont s’allier tout en s’engueulant copieusement

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